Le match de la défonce ou go fasts contre coffee shops.
Costa Rica – Pays Bas est bel est bien l'affiche inattendue de ces quarts de
finales. L'affiche est inédite, avec une armada Oranje prête à tout (même à
simuler, eh oui) pour retrouver le dernier carré contre des Ticos aussi
surprenants que décomplexés.
Séance d'entrainement pour les joueurs du Costa Rica |
Loin d'être l'équipe de pêcheurs à laquelle on s'attendait,
les costariciens ont du cœur et du talent à revendre et ce n'est pas les grecs
qui diront le contraire. Les pauvres de la zone euro ne sont pas parvenus à
venir à bout d'une Sele pourtant réduite à 10 contre 11 et qui aura fait durer
la tragédie du huitième de finale jusqu'à la fatidique séance de tirs aux buts.
Preuve s'il en est que le manque d'expérience à ce niveau ne gêne en rien les
joueurs des Amériques. Emmenés par leurs deux vedettes évoluant en Europe Bryan
Ruiz et Joel Campbell, les costariciens plantent devant et ferment la boutique
derrière, bien aidés par un Kaylor Navas irréprochable dans les cages. Les
recruteurs européens, friands de joueurs exotiques, auront à n'en pas douter
les yeux rivés sur leur petit écran ce samedi afin de scruter les moindres
mouvements de cette équipe surprenante et pleine d'inconnus qui aurait bien
envie d'éliminer une équipe européenne de plus dans la compétition (Angleterre,
Italie et Grèce figurent au tableau de chasse des Ticos).
Bien naïfs seraient donc les néerlandais si d'aventure il
leur venait à l'esprit de prendre cette équipe de vendeurs à la sauvette de
haut. Gare à vous, Ô braves bataves, vous qui avez traversé mille lieux pour
venir conquérir le Graal footballistique en ces terres brésiliennes si reculées
(oui, Chateaubriand, le cousin de Jimmy Briand, était dans les locaux de Radio
Goal ce soir).
Dans un français plus contemporain, on peut dire que la team
Robben part quand même avec plusieurs avantages sur leurs adversaires du jour.
Dans un premier temps, les hollandais ont l'avantage de la récupération :
ils ont réussi à braquer
battre les mexicains en 90 minutes pendant que les Ticos ont eu besoin de
batailler 120 longues minutes, dont 60 en infériorité numérique, pour accéder à
ce stade de la compétition. Ensuite les néerlandais ont pour eux un banc plus
fourni que celui de leurs adversaires, avec notamment des noms qu'on connait,
et un entraîneur de grand talent en la personne de Luis Van Gaal. Enfin, la
présence du grand voltigeur Arjen Robben sur la patinoire pelouse pourrait permettre aux spectateurs
d'assister une nouvelle fois au grand retour du rituel de la distribution des
cadeaux de Noël (coups francs et penaltys à qui mieux-mieux) en plein
été !
Pas loin de l'oscar !!! |
Intéressons-nous maintenant au jeu. Un match pas si ouvert
qu'il en a l'air malgré une équipe des Pays Bas qui semble assez portée sur
l'offensive. En effet, on assistera avant tout à une rencontre entre deux
défenses à 5. Si on peut penser que celles-ci pourraient au final se
transformer rapidement en défense à 3 avec deux latéraux très offensifs et une
brochette de stoppeurs, les difficultés de Kuyt et Verhaengh au dernier match
pour quitter leurs tâches défensives et se détacher de leurs lignes de touches
respectives nous laisse présager un match bunker contre bunker avec deux
équipes qui risquent de ne pas se découvrir dans les premiers temps de la
rencontre. Encore un match fermé donc ? C'est fort probable, mais cette
coupe du monde nous réserve encore des bonnes surprises, ou du moins on
l'espère, et les 22 acteurs pourraient nous offrir quelque chose de plus
excitant que leurs huitièmes de finales.
L'homme clé potentiel :
Arjen Robben... aussi insupportable que bon balle au pied,
la tête de gland numéro 1 du football moderne semble être le seul à pouvoir
pimenter l'attaque néerlandaise tant Schneider peine encore à trouver l'inspiration
et Van Persie reste sur la lancée de sa saison en demie teinte chez les Red
Devils. De toute façon, qu'il marque ou non samedi soir, Arjen aura à cœur
d'améliorer sa note artistique tout en testant la qualité de la pelouse, et ce
qu'on le touche ou non.
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