Comment commencer cet après match sans le finir en même
temps ? C'est clair : on s'est fait chier comme des déjections de
rats morts devant ce qui était le huitième de finale le plus mou, le moins
animé et le plus à oublier de cette WC2014.
La mascotte du match !!! |
Des argentins en panne d'inspiration avec un Lavezzi trop
peu remuant sur son côté droit. On a confié les clés du jeu à Di Maria et Messi
sans jamais se rapprocher de la pédale d'accélérateur. La grande victime de ce
match sous spasphon fut le jeu. Lents, à contre temps et peu précis, les joueurs
de l'albiceleste n'ont pas non plus été rattrapés par leurs adversaires du
jour.
Des suisses qui auront au moins eu le mérite de tenter leur
chance en première mi-temps, nous offrant de rares frissons avec une bonne
frappe dans la surface de Xhaka bien repoussée par Romero, puis avec un contre
lancé par Schär où Shaqiri lancera Drmic qui, seul face au gardien argentin
mais en bout de course, tentera une sorte de lob complètement manqué et facilement
capté par Romero.
Une seconde période dans la continuité du triste spectacle
offert lors du premier acte suivra. Soporifiques, les argentins parviendront
tout de même à se montrer presque dangereux avec une tête d'Higuain sur un
centre du bon Rojo bien claquée sous sa barre par Benaglio. Messi placera un
enchainement contrôle de la poitrine reprise de volée à l'entrée de la surface
quelques millimètres au-dessus de la cage helvète. Mais tout cela reste bien
maigre et le match, n'ayant pas trouvé de vainqueur, se poursuivra au bout de
l'ennui en prolongations, toujours sur un score nul et vierge.
Benaglio le stabilo : maître de sa surface |
15 premières minutes de néant, puis enfin un peu d'action.
C'est Angel Di Maria qui allumera la première mèche en seconde période d'extra
time avec une bonne frappe stoppée par une belle envolée de Diego Benaglio. Le
gardien de Wolfsbourg qui ne pourra rien sur la seconde frappe du madrilène,
qui parviendra à ouvrir le score d'une frappe croisée à ras de terre, bien
décalé à l'angle de la surface, à la suite d'une percée fulgurante de Messi. On
joue alors la 119e minute, 1-0 pour l'Argentine (ENFIN !!!), et
c'est alors que le match s'emballe.
118 minutes de chienlit pour 2 minutes de fureur, et ce sont
ces deux dernières minutes qui sont à retenir, tant la tension du match s'est
cristallisée à ce moment-là. Les suisses ne disposent alors plus que de 120
secondes pour réagir, des secondes qui vont paraître des siècles pour tout
argentin qui se respecte. L'équipe sud-américaine, autrefois peu inspirée en
possession du ballon, décide alors de s'en débarrasser dans le sens le plus
strict du terme. Les suisses partent à l'assaut du but de Romero et obtiennent
coups francs sur coups francs. Benaglio monte à chaque fois près de la surface
albiceleste et manque même de se faire crucifier par Di Maria des 50 mètres à
la 120e. Cette même 120e minute qui vit les suisses
passer à deux doigts de l'égalisation.
Après un Nième coup franc dégagé par la défense argentine,
Shaqiri (encore lui) récupère le ballon sur la droite de la surface et le remet
immédiatement dans la boîte... où Dzemaili, entré en jeu peu de temps
auparavant, propulse le ballon sur le poteau de Romero. Mais ce diable de
ballon revient directement contre les jambes du milieu suisse qui voit,
impuissant, le cuir lui rebondir sur les protège tibia et venir mourir à
quelques centimètres du poteau argentin. Ça ne passera pas. Game Over pour les
amis de Roger Federer.
Encore une fois, l'Argentine gagne par un but d'écart.
Encore une fois sur un éclair de génie de Leo Messi. Encore une fois on s'est
fait chier malgré les efforts de Shaqiri et de l'OVNI Rodriguez côté suisse
pour nous redonner de l'intérêt pour ce match qui ressemblait plus à un Sedan –
Châteauroux du vendredi soir qu'à un huitième de final du mondial.
Messi attaque éclaire |
L'avis de Radio Goal
Aucun réel gagnant dans ce match, mais beaucoup de vrais
perdants, comme notamment le jeu, le suspense et notre patience. A force de
n'attendre que les dernières minutes d'un match pour la mettre au fond, les
argentins vont finir par s'en prendre 3 ou 4 avant d'en planter un. Si les
suisses n'ont pas été aptes à ouvrir la marque, les futurs adversaires des
argentins (la Belgique) devront à tout prix planter, et planter
« vite » (dans les 117 premières minutes quoi...).
La rédaction de Radio Goal adresse donc ce message à la
bande à Leo : par pitié les gars, sortez-vous les doigts ou mettez-les
dans la première prise de courant qui passe, mais ne nous offrez plus un
spectacle aussi triste. Même la RDA et la Corée du Nord jouaient mieux que
vous... Faut-il que l'Argentine redevienne une dictature pour que vous ayez une
raison de courir sur le terrain ?
Évitons cette solution ... |
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