L'après match : Pays Bas - Mexique



Nos fidèles auditeurs le savent, on avait tout prévu sur Radio Goal. De l’ouverture du score mexicaine à l’égoïsme sans borne d’Arjen Robben, des buts de Giovanni Dos Santos et Sneijder aux entrées conjuguées de Chicharito, Klaas Jan Huntelaar et Memphis Depaye, pour au final, la victoire finale des Pays-Bas que l’on va vous détailler, rien n’a échappé dans ce match à nos clairvoyants analystes.

Le match de la journée !
Le match a démarré de façon timide dans les 10 premières minutes avec un premier round d’observation pour les deux équipes, le temps de prendre leurs marques et de se mettre en confiance, round après lequel on a pu assister à un match tactique par excellence.
Les hollandais ont tenu le ballon en première mi temps avec une possession avoisinant les 60 %, mais cette possession est restée stérile avec de nombreuses passes entre les 3 défenseurs centraux Vlaar De Vrij et Blind (puis Martins Indi après la sortie de De Jong) sans réellement se projeter vers l'avant. Les mexicains ont quant à eux cherché à développer un jeu direct à base de longs ballons sur Oribe Peralta. Ce jeu en déviation, en cherchant l'espace par dessus la défense Oranje, a posé de nombreux problèmes aux bataves et la première grosse occasion de but fut ainsi (logiquement) mexicaine avec une frappe croisée de Herrera à la 17e minute. 

Sneijder a les clés en main!
Mais les Oranje ne proposent pas grand chose de convaincant : Sneijder dispose des clés du jeu de sa séléction mais il décroche beaucoup pour orienter le jeu vers les ailes sans réellement apporter l'impulsion nécessaire pour inquiéter une défense mexicaine bien en place (on vous a parlé du catenaccio mexicain). Les hollandais, agressifs comme à leur habitude, parviennent à rejoindre les vestiaires avec leur cage inviolée.
La seconde mi-temps démarre sur d'autres standards : les mexicains cherchent à animer le match avec leur jeu de passes vers l'avant, mais c'est Giovanni Dos Santos (l'eternel espoir) qui parvient à trouver la faille en premier au milieu de 5 défenseurs hollandais pour le coup pas assez agressifs ou réactifs. À la 48e minute, 1-0 pour les gringos d'une magnifique reprise croisée avec rebond des 25 mètres, Cilessen, très bon hier dans la cage batave, ne peut rien et subit les conséquences de l'attentisme de son équipe dans cette rencontre.
C'est à ce moment là que le match va changer de physionomie : Van Gaal va alors prouver au monde son génie tactique en faisant évoluer la formation initialement très défensive de sa sélection. On passe alors d'un 5-3-2 à un 4-5-1 dans lequel Kuyt peut enfin réellement se projeter vers l'attaque et où Sneijder se retrouve au cœur du jeu. Le coaching se materialisera par les entrées de Memphis Depaye (le meilleur rookie de la compétition) et Klaas Jan Huntelaar, deux joueurs à vocation purement offensive et qui permettront aux hollandais de se projeter vers le but d'Ochoa. Le dernier rempart mexicain sauvera son équipe de façon spéctaculaire avec un arret à bout portant sur une tête de De Vrij, sur corner, à la 57e minute, juste après l'entrée en jeu de Depaye à la place d'un Verhaengh, pourtant en verve mais qui a fait les frais du coaching de Van Gaal.
Cette énorme occasion marque le retour des Pays Bas dans la rencontre et matérialise surtout le changement d'état d'esprit mexicain. Principaux animateurs de la rencontre jusque là, les aztèques vont désormais chercher à conserver le score et la possession, sans attaquer vraiment une fois dans le camp adverse, en bons spécialistes du faux-rythme sud-américain. L'entrée de Xavier Chicharito Hernandez à la place du pivot offensif Oribe Peralta à la 75e minute en est la preuve la plus frappante : fini le jeu direct, Miguel Herrera le selectionneur mexicain cherche clairement à ne plus perdre le ballon.
A force de refuser la construction du jeu, les mexicains reculent et se retrouvent souvent en position défensive. Les rares ballons qui dépassent leur moitié de terrain sont adressés à un Chicharito esseulé mais qui réussit souvent à obtenir une faute ou du moins à ne pas perdre le ballon. Le jeu hollandais se heurte alors encore et toujours à la défense aztèque mais les Oranje se font de plus en plus pressants par l'intermédiaire de Robben. Les actions se suivent et se ressemblent : debordement de Robben sur la droite qui repique dans l'axe et tire ou tente une passe (OMG !).
Le Salut hollandais viendra d'un coup de pied arrété : sur un bon corner de Robben, la défense mexicaine commettra l'erreur fatale de renvoyer le ballon vers l'axe, cet axe d'où Sneijder, jusqu'ici en grande difficulté, surgira pour catapulter une demi volée pleine d'équilibre dans les filets de Memo Ochoa, impuissant.
Il aura tout donné !
Les Pays Bas sont alors officiellement back in the game et ils ne comptent pas en rester là : la dynamique prise par le match leur est clairement favorable. Les mexicains n'ont plus les éléments nécessaires sur le terrain pour développer ce jeu qui leur avait permis de perturber la défense batave. D'autant que les potes d'Arjen ont prouvé contre le chili qu'ils aiment bien marquer dans le temps additionnel et il n'y avait plus suffisemment de crème solaire pour que Dirk Kuyt tienne le temps des prolongations sans chopper un cancer de la peau ou au moins un vilain coup de soleil.
« Qu'à cela ne tienne, j'envoie Robben » semble dire Van Gaal. Le message passe et c'est parti pour le premier gros couac arbitral de ces huitièmes de finale. Robben se rappelle aux bons souvenirs des Cours Florent et nous fait le doublé genoux qui plient + torse vers l'arrière et bras en croix. Face à une scène si dramatique, l'arbitre sèche ses larmes et prend son courage à deux mains pour siffler le pénalty qui permettra à Klaas Jan Huntelaar d'envoyer les siens en quarts.
Les mexicains, vaillants et méritants, auront fait les frais certes du talent d'acteur de Robben, mais plus généralement de l'excellent coaching de Van Gaal. Ils auront été coupables d'avoir accepté de subir la domination hollandaise en fin de match et Klaas Jan Huntelaar leur a dit Gracias et Hasta la Victoria Siempre.
Adios los Gringos, encore une fois les mexicains échouent en huitièmes de finales d'une coupe du monde (c'est la 3e fois consécutive, l'Argentine fut leur bourreau en 2006 et 2010).
NDLR : Robben, on aura ta peau !

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