L'après match : Costa Rica - Grèce


Le Film du match

C'était une belle soirée à Recife, dans une Arena Pernambuco pas tout à fait pleine. Une belle soirée... oui car la meteo était peut etre le meilleur acteur de la première mi-temps. 45 premières minutes d'observation voire d'ennui auxquelles ont succédées 45 puis 75 autres minutes plus mouvementées.

C'est Bryan Ruiz, le maître à jouer Costa Ricien qui l'a mise au fond en premier, d'une frappe croisée à ras de terre depuis l'entrée de la surface tout en maîtrise à la 52e minute. Du coup les grecs l'ont eue mauvaise et Fernando Santos, le coach portugais de la sélection hellénique, a dû réagir et a fait rentrer trois joueurs à vocation offensive (Mitroglou 68', Gekas 69', Katsouranis 78') afin de profiter de l'avantage procuré par la supériorité numérique grecque, obtenue à la 66e minute avec l'expulsion de Duarte (2e carton jaune pour un tacle dangereux sur Holebas.

Ruiz l'artiste de l'équipe !
La suite, on la connait : les grecs poussent et poussent encore mais se heurtent à une défense sud américaine bien regroupée. Du déchet dans la construction grecque gêne aussi leurs velleités offensives. Mais c'est à la 92e minute, sur l'action la moins construite que les grecs vont s'offrir le droit de poursuivre cette chienlit rencontre. Un long ballon dévié dans la surface attérit dans les pieds du stoppeur de Dortmund, Sokratis Papastathopoulos, qui propulse une ogive dans les filets.

Et c'est parti pour 2 fois 15 minutes de douleur anale plaisir supplémentaires. Des prolongations à sens unique : les grecs font le siège de la surface costaricienne sans parvenir à profiter d'une Sele au bout du rouleau et complètement cramée physiquement, à l'image d'un Joel Campbell à l'agonie dans ces dernières minutes de jeu.

L'épilogue : les tirs aux buts, l'angoisse. A ce petit jeu on se dit que les grecs vont la jouer à l’expérience, naïfs que nous sommes. Que nenni, la séance démarre pied au plancher, trois tirs de chaque coté et trois pénos tout en finesse et en efficacité. Puis vint le temps du 4e tir au but, si le costaricien « Jojo » Campbell (pourtant sur les rotules) ne tremble pas et prend Karnezis à contre-pied, Gekas voit le très bon Navas sortir sa (mauvaise) tentative d'une main ferme. Le vétéran de l'épopée de 2004 devient ainsi, à 34 ans et 37 jours, le second tireur malheureux de penalty en coupe du monde après Baresi et ses 34 ans et 70 jours lors de la finale de la WC 1994. Enfin Umeda terminera le travail d'un tir en lucarne et enverra son pays en Quarts pour la première fois de son histoire.

Douleur, douleur, douleur ...
L'Analyse Radio Goal (exclusivité)

Si la doublette Bryan Ruiz – Joel Campbell a confirmé les espoirs que la rédaction plaçait en eux, le gardien costaricien Keylor Navas s'est montré quant à lui décisif et les Ticos ont montré qu'ils en avaient dans le froc en tenant près d'une heure à 10 contre 11. Leur qualification en quarts est tout sauf un hasard et vient confirmer leur excellent premier tour dans le groupe de la muerte (la mort en espagnol). Néanmoins on a du mal à les imaginer taper les Oranjes, portés par un grand Robben avec sa pléiade de récompenses (Ours d'Argent au festival de Berlin, Meilleur Acteur aux Oscars, Golden Globe des meilleurs effets spéciaux), d'autant plus que les costariciens ont laissé pas mal d'énergie sur la pelouse hier soir.

Une légende du cinéma Hollandais !
Nos amis grecs n'échappent pas à l'analyse pointue de Radio Goal. Si le latéral gauche José Holebas a littéralement tapé dans l'oeil de notre commentateur (de talent) P-A, c'est parce qu'il a réalisé 120 minutes de haut niveau avant de transformer son penalty sans trembler lors de la séance fatidique. A noter également le très bon match de Lazaros Hristodoulopoulos (mot compte triple), le milieu offensif a réussi a apporter son sens de la percussion sur son coté droit et à souvent permis à son équipe d'aller vers l'avant et de se créer des situations dangereuses, là ou le vieux briscard Giorgios Karagounis a échoué.

En l'espèce, la rédaction de Radio Goal salue le cœur et l'abnégation des Costariciens, mais ici on pense que leur aventure s'arretera au prochain tour. Un quart de finale Costa Rica vs Pays Bas qui promet d'être poussif en début de rencontre (encore un match entre deux défenses à 5...) mais qui s'animera dès que Arjen Robben sentira les caméras braquées sur lui et nous passera un double cork nose grab 720 dans la surface des ticos.

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