L'après match : Argentine - Belgique



Sur le papier, une belle affiche que cet Argentine-Belgique ! On pouvait s’attendre à une belle rencontre, entre deux grandes équipes, deux belles générations de joueurs, deux grands joueurs même, et, cependant, il n’en fut rien.
Conformément à leurs matchs précédents, ces deux équipes ont déçu, dans le jeu et la qualité du spectacle.


Il aura suffit à l’Argentine d’un petit but pour passer. C’est Vincent Kompany (qui, non, n’est pas créole) qui perd le ballon pour la Belgique, après s’être vu un peu trop beau dans une montée balle au pied, provoquant ensuite l’action des argentins. Après deux passes, Di Maria reçoit le ballon et cherche un coéquipier sur la droite en profondeur. Que nenni, Vertonghen contre le ballon qui passe tout de même derrière lui et prend de la hauteur, assez pour qu’Higuain, dans le plus pur style de l’attaquant, place une volée dans le petit filet opposé d’un Thibaut Courtois scotché sur sa ligne.
Et ça sera tout.
Comme quoi, quand un joueur important de votre équipe perd le ballon, la sentence se fait sentir tout de suite.
A ce niveau de la compétition, les erreurs ne pardonnent pas.

Sur une belle passe de Messi pour un contre Argentin, Di Maria a l’occasion de frapper, après un crochet extérieur sur Kompany. Cette fois, Kompany a bien suivi et contre la frappe.
L’action n’a pas été trop dangereuse, mais elle a conduit à la blessure d’Angel Di Maria, l’autre fait marquant du match.
Di Maria manquera donc peut-être la fin du mondial, à l’image Neymar. C’est pour ça qu’on en parle.


Le but intervenu, très tôt dans le match, à la 8e minute, n’aura provoqué quasiment aucune réaction des belges, si ce n’est un semblant de révolte dans les dix dernières minutes du match.
Pendant toute la première période, ces derniers ont défendu très bas pour une équipe menée, mais surtout en n’effectuant aucun pressing sur l’adversaire.

Un adversaire qui, ayant déjà marqué, se satisfait tout à fait de cette issue, et en profite pour faire tourner le ballon derrière, s’en remettant la plupart du temps à son meneur, Messi, pour garder le ballon et temporiser dans les phases offensives.

Alors qu’on espérait d’autres intentions lors de la seconde mi-temps, il n’en fut rien.
Certes, la Belgique a gardé le ballon, mais pour en faire quoi ? Très peu de mobilité devant, on se contente de faire bouger le ballon d’une aile à l’autre, sans aucun rythme ni dynamisme.
Seul Eden Hazard, en dézonant beaucoup du couloir gauche sur lequel il était bloqué, a permis pendant ce match à la Belgique d’accélérer un peu le jeu, par ses offensives balle au pied.
Mais il n’y avait rien à faire : s’il était dans le tempo du match, il n’était pas dans celle de son équipe, amorphe.

Jusqu’à présent, comme son homologue néerlandais, Wilmots avait été très bon. Ce ne sera pas le cas pour ce match.
Origi, placé en pointe, n’arrivera jamais à se défaire de son marquage et aura perdu la plupart de ses ballons, se retrouvant toujours pressé dos au but.
Alors que son équipe, pendant tout le match, a manqué cruellement de mouvement, Wilmots n’a pas su les réveiller pendant la mi-temps, ni faire les changements qui auraient pu dynamité un peu ces diables rouges.
On attendait Januzaj et sa capacité à percer les lignes balle au pied et trouver la bonne passe, il n’en fut rien.
Choix étrange par ailleurs, le coach belge aura choisit de sortir son meilleur atout (Hazard).


Les entrées successives de Chadli et Lukaku pour apporter de la taille supplémentaire à celle de Fellaini et jouer le box-to-box n’y feront rien.
Romelo aura bien essayé, après une bonne passe de Mertens, de déborder dans la surface, mais après une hésitation, son centre finit dans les mains de Romero, assez fébrile par ailleurs bien que très peu testé.

Cette Belgique ne méritait pas de passer. Elle n’a pas su faire le jeu quand elle le devait, et l’Argentine en a profité.

Désolé pour nos amis belges qui, peu vaillant, sortent par la petite porte.

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