L'avant match : Brésil - Allemagne



Une finale avant l’heure. Celle que le meilleur joueur de l’histoire du football (aux côtés de Zidane), Ronaldo Il Fenomeno, avait souhaité pour son mondial.
Autant dire que si l’on a été déçu jusqu’à présent depuis le début des matchs couperets, on attend du spectacle, ou au moins du suspense : les grandes rencontres font les grands moments.

Schweinsteinger l’a dit, l’équipe qui gagnera le mondial est celle qui aura le coach le plus intelligent.

Scolari sur de lui
D’un côté, Scolari, patron d’un Brésil diminué mais toujours bien évidemment à domicile, de l’autre Löw, patron d’une Allemagne aguerrie.

Que vont bien pouvoir nous proposer ces deux coachs pour ces demi-finales ?

Scolari, qui a déjà gagné une coupe du monde… contre l’Allemagne, connaît a priori la recette du succès, mais, en l’absence des ces principaux leaders offensif et défensif, Neymar et Thiago Silva, il va avoir fort à faire pour garder la stabilité d’un Brésil bien pauvre au niveau du jeu.

Trois problèmes, trois solutions, mais lesquelles ?

La suspension de Thiago Silva pour ces demi-finales devrait donner lui à la titularisation de Dante, défenseur du Bayern Munich, dans un changement poste pour poste.
Peut-être un clin d’œil du destin pour le joueur du championnat allemand.

L’absence de Neymar est le probablement le problème le plus épineux qui se pose au coach brésilien. L’attaquant de 22 ans a jusqu’ici porté quasiment seul le côté offensif de son équipe, et il ne sera pas tâche facile que de le remplacer.
Deux choix s’offre à Scolari : changer son système de jeu, tout en sachant que jusqu’à présent, le système actuel n’avait pas proposé grand chose (rappelons tout de même que les trois derniers buts du Brésil ont été marqués sur des coups de pieds arrêtés par des défenseurs…) et que cela ne serait sûrement pas une grande perte, ou bien effectuer un changement poste pour poste.

Eboué tente de venir en aide à Neymar
Suivant cette dernière hypothèse, Oscar passerait dans l’axe pour suppléer son collègue blessé, et on verrait probablement entrer Willian sur le côté droit,
voire peut-être Bernard, bien que celui-ci semble un peu tendre.

Si le changement poste pour poste semble être la solution la plus simple, elle est aussi celle qui offre le moins de garanti au niveau du jeu pour Scolari, notamment au vu de la compétition réalisé par Oscar, très peu présent (bien qu’on lui accorde le bénéfice du doute sachant qu’il a joué à droite et qu’il est meilleur dans l’axe).

Un changement de système de jeu serait peut-être une meilleure idée, pour affirmer un peu plus le jeu brésilien et surprendre par la même occasion les allemands.

Quitte à la jouer défensive, autant y aller jusqu’au bout, et renforcer la défense ou le milieu.

On a beaucoup vu dans cette coupe du monde le système à cinq défenseurs qui, si elle reste une possibilité crédible, ne devrait pas être la solution favorisée par le coach brésilien.

Renforcer un milieu bien timide en terme de jeu est probablement une solution plus adéquate pour pallier aux offensives allemandes et trouver plus de solutions dans la construction du jeu.

Pourquoi pas en alignant une triplette Fernandinho-Paulinho-Hernanes à la récupération pour épauler Oscar en meneur de jeu dans un système à deux attaquants qui, question de mobilité, devrait être Hulk et Jô.

Si on voulait faire plus, on pourrait même titulariser en plus Luis Gustavo, au détriment d’un joueur plus offensif, et laisser les clés de la création à Fernandinho et Hernanes.

Que ce soit avec cinq défenseurs, dans un 4-4-2 ou 4-5-1, un changement de système permettrait probablement de résoudre le troisième problème de cette sélection auriverde, à savoir la capacité à créer du jeu.

Si le match contre la Colombie a montré une très légère amélioration, la construction du jeu brésilien reste tout de même très pauvre, et sans les accélérations de Neymar, on voit mal comment le Brésil pourrait s’en sortir en restant dans cette configuration… A moins que, peut-être, cette blessure soit le déclic qui pousse cette sélection à ne plus se reposer sur le talent de son meilleur joueur offensif, et la conduise à produire du jeu.
Réponse mardi.


Du côté allemand, on surfe sur la stabilité et une équipe qui tourne bien depuis plusieurs années et même plusieurs coupes du monde.
Löw ne devrait pas trop toucher à l’équipe qui a éliminé la France, n’ayant pas de joueur majeur suspendu.

Dream team ...
Au niveau défensif, l’équipe a donné entière satisfaction et les quatres joueurs les plus reculés devraient être reconduits.

Les interrogations se situent plus au niveau offensif.

Götze fait une compétition très moyenne, de même que Kroos, un peu au-dessus cependant.

Si le premier devrait resté sur le banc au départ de cette rencontre, il n’est pas impossible que le second soit titularisé.

Özil, s’il n’est pas le plus efficace, devrait être conservé sa place grâce à la mobilité qu’il apporte, de même que Müller qui a joué tous les matches et reste indispensable à cette sélection.

Löw devra tout de même veiller à apporter une touche physique supplémentaire pour durcir un peu le jeu de son équipe déjà bousculée par la France, et qui le sera probablement encore plus contre un Brésil en guerre dans cette compétition (le Brésil est l’équipe qui a commis le plus de faute jusqu’à présent).

Trololöw
Les titularisations sur les ailes de Lukas Podolski et André Schürrle, habitués aux joutes de Premier League, pourraient être des solutions convenables dans cette optique.

D’autant plus que les couloirs seront un secteur clé de cette opposition contre le Brésil chez qui tous les ballons passent soit par Marcelo, soit par Maicon quand ce n’est pas Dani Alves.

L’un des deux meneurs potentiels, Özil ou Kroos, pourrait faire les frais d’un tel choix, Müller basculant lui en pointe. Pour son impact physique plus important, on choisirait plutôt Kroos.


Ainsi, les deux coachs, pour s’adapter, devront faire leur cette phrase Louis Van Gaal : « Chaque joueur de ma sélection a des aptitudes et il faut les utiliser quand on pense que ça peut server”.

Quoiqu’il en soit, c’est l’équipe au coach le plus intelligent qui gagnera ce match.

Scolari versus Löw, le duel est lancé.


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