L'après match : Colombie - Brésil



Cela semblait écrit, le Brésil a atteint le dernier carré en battant la Colombie 2-1, vendredi soir, en quart de finale de la coupe du monde 2014 à Fortaleza. Des brésiliens qui sont condamnés à la victoire et qui semblent portés par une chance semblant tombée du ciel, ou plutôt sortie du sifflet des arbitres. A l'image des anglais en 1966, des argentins en 1978 et des français en 1998, la seleçao semble promise à la victoire finale lors de cette coupe du monde à domicile. Bien que le jeu ne soit pas au rendez-vous, contrairement à l'ennui, lors des rencontres des locaux, ces derniers finissent toujours par s'en sortir miraculeusement au bout du compte. Après avoir sorti le Chili au bout du suspense et des tirs aux buts les brésiliens n'ont cette fois-ci eu besoin que de 90 minutes pour venir à bout des colombiens.

Match du soir, espoir ...
Bien lancés par le but de Thiago Silva qui reprend, non sans un certain opportunisme, un corner de Neymar dès la 5eme minute, les hommes de Scolari ont semblé dans un premier temps vouloir doubler la mise rapidement et se sont pour cela projetés vers l'offensive. Néanmoins si l'intention y était, les brésiliens n'ont pas moins péché dans la construction et la finition. Beaucoup de déchet dans le jeu brésilien ce soir malgré un très bon Hulk en première mi-temps. Les auriverdes rejoindront les vestiaires sur ce score de 1-0 malgré de bonnes occasions de Hulk, qui viendra buter sur Ospina à deux reprises au cours de cette première période.

La seconde mi-temps semble toutefois repartir sur un rythme différent et ce sont les colombiens qui se montrent les plus dangereux, allant même jusqu'à marquer un but qui sera refusé pour hors-jeu. C'est alors que le match va prendre une autre tournure, non sans l'aide de l'arbitre, l'espagnol Carlos Velasco Carballo. Cela va se jouer en deux temps :
Premier acte : il se laisse abuser par Hulk qui évite le tacle d'un défenseur colombien mais se ramasse lamentablement et obtient un coup franc aux 30 mètres. Ce même coup franc verra David Luiz envoyer un bijou de missile dans la lucarne d'Ospina à la 69e minute : 2-0 pour le Brésil, le break est alors fait. Ce but rappelle tristement celui des allemands inscrit dans l'après-midi contre les français (coup franc imaginaire qui mène au but).

Dance, dance, dance ...
Second acte : à la 78e minute, James Rodriguez décale Bacca sur la droite de la surface. Seul, ce dernier s'avance et crochète le gardien Julio Cesar, monté pour l'intercepter dans sa surface. Le portier carioca, ayant mordu dans la feinte de l'attaquant colombien, vient le faucher sèchement en position de dernier défenseur. L'arbitre siffle donc un penalty mérité et on s'attend alors à ce que la triste règle de la double peine soit appliquée... Stupeur chez Radio Goal, il n'en fut rien. James transformera ce penalty en prenant Julio Cesar, seulement averti d'un carton jaune, à contre-pied.

Au-delà de la double peine non appliquée, c'est un arbitrage très favorable aux brésiliens pendant toute la rencontre qui nous a écœurés ici à Radio Goal. On pense que ce Brésil, sans idées et sans folie, est bien aidé par les hommes en noir et ce depuis le début de la compétition. En effet, les fautes semblent sifflées plus facilement en leur faveur et les cartons, quand ils sont de sortie, ne sont pas forcément de la bonne couleur, Julio Cesar peut en attester. Le jeu de la Seleçao reste tout de même un grand point noir : ce soir encore, aucun des buts brésilien n'a été marqué dans le jeu, ni même par un attaquant !!! (Thiago Silva sur corner, David Luiz sur coup franc).

Il faudra donc que Scolari trouve enfin la formule miracle pour faire jouer son équipe et pour trouver l'efficacité dans le jeu. Mais la tâche s'annonce difficile après 3 semaines de compétition, d'autant que le maître à jouer Neymar est sorti sur blessure à la 88eme minute ce soir et que le capitaine, Thiago Silva, sera suspendu pour la demie finale au Maracaña pour un second carton jaune reçu ce soir... Le sélectionneur n'a pas le droit à l'erreur, tout un peuple compte sur lui.

Pour le peuple !!!

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